Dans son livre, “How the world thinks : a global history of philosophy” (« Comment le monde pense, une histoire globale de la philosophie »), paru en 2018, le philosophe britannique Julian Baggini pointe le fait que, dans le monde entier, les gens sont confrontés aux mêmes questions morales. Seule la résolution de ces problèmes d’ordre moral varie, et ce, en fonction de la culture dans laquelle ils sont nés et évoluent.

Fort de cet argument, Baggini aspire à nous convaincre que le fait de se concentrer sur les distinctions entre les cultures par exemple n’aide pas seulement “à comprendre nos différences, mais nous montre des similitudes qui nous permettront de voir ces différences en termes plus nuancés et plus sympathiques”, plus universelles en tous cas.

Ne suffit-il pas de se souvenir des grands films de réalisateurs tels que Akira Kurosawa (« Ran »), Zhang Yimou (« Vivre »), Mike Leigh (« Naked »), Wong Kar-Wai (« In the mood for love ») et bien d’autres encore, pour comprendre l’universalité de nos préoccupations et bonheurs ?

L’ensemble du livre constitue donc en réalité un plaidoyer discret en faveur du dialogue, du compromis et de l’humilité. À maintes reprises, Baggini nous exhorte à suivre la voie médiane entre les extrêmes et à trouver des compromis pour mieux nous entendre et nous comprendre. Cette approche se fonde sur le respect, la tolérance et l’ouverture mutuels de deux cultures différentes.